Lors d’un atelier organisé par l’Observatoire pour la qualité des services financiers (OQSF) et le cabinet GIFT, les journalistes du Collectif des journalistes économiques (COJES) ont été conviés à une session de sensibilisation sur la finance islamique. À travers les discours d’ouverture du secrétaire exécutif de l’OQSF, Papa Amadou Diagne, et du président du COJES, Dialigué Faye, l’événement a posé les bases d’un dialogue stratégique entre médias, institutions financières et citoyens.
Une finance éthique pour une société inclusive
La finance islamique, fondée sur des principes de justice, de transparence et de solidarité, s’impose comme une réponse aux défis de l’exclusion bancaire. Dans un pays où plus de 95 % de la population est musulmane, elle offre une alternative crédible aux modèles conventionnels, notamment pour les femmes de l’économie informelle, les jeunes entrepreneurs et les zones rurales.
L’OQSF : médiateur institutionnel et éducateur financier
Dans son discours, Papa Amadou Diagne rappelle que l’OQSF, premier observatoire du genre dans l’espace UEMOA, œuvre pour l’amélioration des relations entre usagers et opérateurs financiers. Il souligne que l’éducation financière est un vecteur d’autonomie et d’inclusion, et que la finance islamique, en tant que levier de transformation, mérite une vulgarisation rigoureuse et accessible.
« La finance islamique incarne des principes de responsabilité, de transparence et de solidarité, en adéquation avec les nouveaux défis socio-économiques. » — Papa Amadou Diagne
Le COJES : catalyseur d’une nouvelle narration économique
Le président du COJES, dans son allocution, insiste sur le rôle des journalistes comme traducteurs de complexité. Il appelle à une couverture médiatique plus structurée, capable de déconstruire les idées reçues et de rendre visible l’impact social des instruments islamiques. « Il ne s’agit pas seulement d’informer, mais de construire une opinion éclairée sur les alternatives financières qui parlent aux réalités locales», a-t-il indiqué.
Une journée de co-construction éditoriale
L’atelier a combiné modules doctrinaux, études de cas, témoignages de praticiens et ateliers rédactionnels. Les journalistes ont eu droit à des exposés sur les contrats islamiques, les enjeux d’inclusion et les institutions pionnières. Une feuille de route a été esquissée pour une couverture continue, avec des propositions de collaboration entre médias et institutions islamiques.
Vers une médiation économique plus inclusive
Cet atelier marque une étape dans la structuration d’un journalisme économique engagé, capable de relier les principes de la finance islamique aux aspirations sociales. En outillant les journalistes, l’OQSF et le COJES posent les jalons d’une médiation nouvelle, où l’éthique financière devient un sujet de société.