La Bm et l’Unicef forment une nouvelle alliance en faveur de la petite enfance


Rédigé le 17 Avril 2016 à 19:58 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Avril 2016 19:47


Ecofinance.sn (Dakar) - La Bm et l’Unicef prônent des investissements plus importants en faveur de la petite enfance.


Le président du groupe de la Banque mondiale (Bm), Jim Yong Kim, et le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake, ont exhorté les dirigeants internationaux et nationaux à «renforcer» et «accélérer les mesures et les investissements» en faveur des programmes de nutrition et de développement de la petite enfance (Dpe).

En effet, un communiqué de presse des deux institutions souligne que les programmes Dpe constituent «un élément essentiel pour le développement équitable et la croissance économique». 

Le document signale que les deux organisations ont mis sur pied «une nouvelle alliance».

Celle-ci «vise à faire du Dpe une priorité en matière de politique internationale, de programmation et de dépenses publiques afin de donner à tous les jeunes enfants un accès à des services de qualité capables d’améliorer leur santé, leur nutrition, leurs capacités d’acquisition et leur bien- être affectif».  

Le communiqué rappelle que «les progrès réalisés dans les neurosciences et les dernières études économiques montrent que les expériences vécues au cours de la petite enfance ont un impact profond sur le développement du cerveau et par conséquent sur l’acquisition, la santé et le revenu à l’âge adulte».

«Les enfants mal alimentés et mal accompagnés ainsi que ceux qui ne bénéficient pas d’une stimulation précoce ont une probabilité plus grande de moins bien apprendre à l’école et d’avoir un revenu plus faible à l’âge adulte», expliquent les deux organisations.

Elles préviennent que «des millions d’enfants âgés de moins de cinq ans pourraient ne jamais atteindre leur plein potentiel de développement».

«Un enfant sur quatre âgé de moins de cinq ans (159 millions) est atteint de retard de croissance à cause d’une mauvaise nutrition, les chiffres étant substantiellement plus élevés dans certaines parties de l’Afrique et de l’Asie du Sud», relèvent-elles encore.

Elles ajoutent que «près de la moitié des enfants âgés de trois à six ans n’ont pas accès à une éducation pré-primaire», précisant qu' «en Afrique subsaharienne, 80 pour cent d’entre eux ne sont pas scolarisés dans des programmes pré-primaires.»  

Selon l'Unicef et la Bm, «des données scientifiques nouvelles montrent aussi qu’un contact prolongé avec des situations difficiles [...] peut créer un stress toxique également capable d’inhiber le développement maximal du cerveau durant la petite enfance».

À travers cette nouvelle alliance, les deux organisations «invitent les gouvernements, les partenaires au développement, la société civile, les fondations et le secteur privé à faire du développement de la petite enfance une priorité en matière de développement national et international».

Dans leur communiqué conjoint, elles soulignent que «la Dpe est aussi un investissement dans la croissance économique» et font remarquer «qu’un dollar supplémentaire investi dans des programmes de Dpe de qualité rapporte entre 6 et 17 dollars».    
 
El Hadji Oumar SY


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