Les puces renifleuses, une avancée africaine de l'intelligence artificielle


Rédigé le 26 Janvier 2018 à 16:43 | 0 commentaire(s) modifié le 26 Janvier 2018 16:43


Le neurologue Oshiorenoya Agabi sera peut-être un jour béni des voyageurs qui pestent devant les longues files d'attente des aéroports.


(Ecofinance.sn Dakar) - Ce scientifique nigérian a présenté dimanche à la conférence TEDGlobal 2017 (Technology, Entertainment and Design) d'Arusha, en Tanzanie, un appareil mis au point par sa start up et capable de détecter des explosifs sans importuner les passagers en partance.

Ce n'est que l'un des usages possibles de l'invention de M. Agabi, 38 ans, et son équipe de la société Koniku, située dans la Silicon Valley californienne.

Tandis que les spécialistes de l'intelligence artificielle se battent pour créer des machines qui imiteraient le cerveau humain ou, comme l'entrepreneur et inventeur d'origine sud-africaine Elon Musk -- y implanter carrément des ordinateurs, M. Agabi a trouvé le moyen de faire travailler ensemble des neurones produits en laboratoire et des circuits électroniques.

Délaissant le silicium des processeurs classiques et ses limites, il explique s'être tourné directement vers le cerveau humain, "le processeur le plus puissant que l'univers ait jamais vu".

"Plutôt que de copier un neurone, pourquoi ne pas juste prendre la cellule biologique elle-même et s'en servir telle quelle ? C'est une idée révolutionnaire dont les conséquences dépassent l'entendement", assure ce détenteur d'une licence en physique théorique passée à Lagos et d'un doctorat obtenu à Londres après s'être interessé à la neuroscience et à la bio-ingénierie.

C'est à cette tâche que le Nigérian et son équipe de généticiens, physiciens, bio-ingénieurs, biologistes moléculaires et autres scientifiques se sont attelés dans l'espoir de résoudre des problèmes allant de la détection de produits chimiques ou d'explosifs à celle de maladies comme le cancer.
'Première mondiale '

Selon M. Agabi, son invention, "une première mondiale" baptisée Koniku Kore, en est capable grace à sa capacité de respirer et renifler l'air ambiant.

De grandes marques, dit-il, dont des représentants de l'industrie du voyage, lui ont fait confiance et les revenus de la start-up devraient bondir de ses 8 millions de dollars actuels (7 millions d'euros) à 30 millions d'ici l'an prochain.

Ibrahima Guindo


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