Le Sénégal dispose de réserves prouvées de plus de 930 millions de barils de pétrole (Sangomar), 1300 milliards de m³ de gaz (Yakaar-Teranga, GTA), et près de 1 milliard de barils de pétrole lourd au sud du pays. Pourtant, le pays importe encore la totalité de ses besoins en hydrocarbures, représentant 20 % du total des importations nettes.
Le coût moyen de l’énergie pour les industries dépasse 128 FCFA/kWh, freinant la compétitivité nationale. Le mix énergétique reste dominé par le fuel, malgré les efforts en faveur des renouvelables.
Gouvernance : urgence d’exécution
Depuis le nouveau code pétrolier de 2019, aucun bloc n’a été attribué. Le cadre réglementaire existe (code gazier, loi sur le contenu local), mais l’exécution reste faible. Risque : durcissement des normes internationales et baisse de l’appétit des investisseurs. Le coût moyen de l’énergie pour les industries dépasse 128 FCFA/kWh, freinant la compétitivité nationale. Le mix énergétique reste dominé par le fuel, malgré les efforts en faveur des renouvelables.
Gouvernance : urgence d’exécution
👉 Comparaison : des pays comme la Mauritanie ou le Mozambique ont accéléré l’attribution de blocs pour capter les investissements avant la transition énergétique mondiale.
Gaz pour l’énergie : stratégie “Gas to Power”
Objectif : alimenter les centrales SENELEC et les unités d’autoproduction industrielle. Moyens : Construction du Réseau Gazier du Sénégal (RGS). Mise en service du gazoduc national. Accélération de la production du champ Yakaar-Teranga. Gaz pour l’énergie : stratégie “Gas to Power”
👉 Enjeu : réduire le coût du kWh, améliorer l’accès à l’énergie et réduire l’empreinte carbone.
Pétrochimie : substituer les importations
La balance commerciale est négative pour les produits dérivés des hydrocarbures. Objectif : produire localement engrais, méthanol, ammoniac bleu. Projet phare : ville énergétique/pétrochimique à Ndayane (SAR 2.0, usine d’urée, base logistique). Pétrochimie : substituer les importations
👉 Comparaison : l’Égypte et l’Algérie ont développé des filières pétrochimiques intégrées pour répondre à la demande régionale.
Contenu local : maximiser la valeur ajoutée
Faible taux d’emploi sénégalais dans le secteur. Retard dans l’émergence de champions locaux. Mesures : Système de certification et notation des entreprises. Critères de valorisation locale dans les appels d’offres. Mise à niveau des entreprises et de la main-d’œuvre (ex : centre BOSIET). Contenu local : maximiser la valeur ajoutée
👉 Enjeu : stimuler l’économie locale, diversifier les capacités industrielles, réduire la dépendance aux importations.
Projets critiques
Projet Objectif Impact Réseau Gazier du Sénégal (RGS) Acheminer le gaz vers les centrales Réduction du coût énergétique Champ Yakaar-Teranga Accélérer la production nationale Sécuriser l’approvisionnement Ville énergétique à Ndayane Développer la pétrochimie Créer un hub industriel régional Projets critiques
🖋️ Note analytique EMA
Le Programme Hydrocarbures du Master Plan 2025–2034 repose sur une logique claire : transformer une dépendance coûteuse en levier de souveraineté et d’industrialisation. En comparant le Sénégal à des pays comme l’Égypte, l’Algérie ou le Mozambique, on mesure l’urgence d’exécution et l’opportunité régionale. Le gaz sénégalais devient un outil stratégique, non seulement pour produire de l’énergie, mais pour bâtir une économie plus autonome, plus verte et plus compétitive.