Si les ambitions affichées de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA) sont claires (valoriser les participations de l’État, structurer des projets miniers, renforcer la souveraineté économique), le chemin reste semé d’embûches.
Un cadre institutionnel dual : entre régulation et opération
La gouvernance minière sénégalaise repose sur une architecture à deux niveaux :
Bras opérationnel de l’État dans le secteur minier, SOMISEN se voit confier des missions stratégiques : gestion du portefeuille minier, représentation dans les sociétés, commercialisation des produits revenant à l’État. Mais la mise en œuvre reste partielle.
Constats : un potentiel sous-exploité
Malgré un mandat étendu, plusieurs lacunes structurelles freinent l’impact de SOMISEN :
Absence de titres miniers détenus. Faible présence dans les conseils d’administration. Dividendes peu significatives (8% des recettes du secteur). Zéro projet structuré initié par SOMISEN. Malgré un mandat étendu, plusieurs lacunes structurelles freinent l’impact de SOMISEN :
Ces constats traduisent un cantonnement de l’État dans des fonctions régaliennes, sans levier opérationnel suffisant.
Bilan 2024–2025 : des jalons posés
La période récente marque un tournant :
Ces avancées traduisent une volonté de repositionnement stratégique.
Perspectives : vers une souveraineté minière active
SOMISEN s’inscrit dans le Plan Stratégique de Développement 2025–2029 et l’Agenda National de Transformation, avec quatre projets phares :
1. Raffinerie d’or
2. Valorisation des phosphates
Production d’engrais. Souveraineté alimentaire. Renforcement des recettes. 3. Matériaux de construction
Approvisionnement pour logements sociaux et infrastructures. Financement en nature des projets publics. 4. Minéraux stratégiques
Lithium, cuivre, cobalt, manganèse. Positionnement pour la transition énergétique. Entre vision et exécution
La SOMISEN SA se trouve à un carrefour stratégique. Si la vision est ambitieuse (souveraineté, valorisation, transformation), sa concrétisation dépendra de sa capacité à structurer des projets, à mobiliser des partenariats, et à incarner un opérateur public agile et crédible.
NB : cet article tire sa source la présentation de SOMISEN SA faite par son Directeur général, Ngagne Demba Touré, lors de l'atelier résidentiel sur la transparence et la gouvernance des ressources extractives avec la Presse économique- l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE), mai 2025.
La SOMISEN SA se trouve à un carrefour stratégique. Si la vision est ambitieuse (souveraineté, valorisation, transformation), sa concrétisation dépendra de sa capacité à structurer des projets, à mobiliser des partenariats, et à incarner un opérateur public agile et crédible.
NB : cet article tire sa source la présentation de SOMISEN SA faite par son Directeur général, Ngagne Demba Touré, lors de l'atelier résidentiel sur la transparence et la gouvernance des ressources extractives avec la Presse économique- l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE), mai 2025.