La visite de l’équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Edward Gemayel, s’est achevée sur une note à la fois encourageante et prudente. Le Sénégal affiche une croissance impressionnante, mais reste prisonnier d’une dette publique hors norme.
Une économie portée par les hydrocarbures
Une économie portée par les hydrocarbures
La première année complète de production de pétrole et de gaz propulse le PIB réel à 7,9 % en 2025, tandis que l’agriculture reprend des couleurs. Hors hydrocarbures, la croissance reste modeste (3,4 %), mais l’inflation maîtrisée (1,4 %) témoigne d’une stabilité rare dans un contexte mondial incertain.
Des finances publiques en voie de consolidation
Le déficit budgétaire devrait reculer, passant de 13,4 % du PIB en 2024 à 7,8 % en 2025, puis à 5,4 % en 2026 selon le projet de loi de finances. Cette trajectoire repose sur une mobilisation fiscale ambitieuse :
Le FMI salue la discipline budgétaire, mais avertit : des projections trop optimistes pourraient fragiliser la crédibilité des réformes.
Le poids écrasant de la dette
Avec une dette publique estimée à 132 % du PIB fin 2024, dont 4 % d’arriérés en attente d’audit, le Sénégal reste sous pression. Le FMI insiste sur la nécessité de :
centraliser la gestion de la dette dans un seul ministère, renforcer la transparence et la publication des données, achever les réformes liées à la « dette cachée ». Le poids écrasant de la dette
Avec une dette publique estimée à 132 % du PIB fin 2024, dont 4 % d’arriérés en attente d’audit, le Sénégal reste sous pression. Le FMI insiste sur la nécessité de :
Gouvernance et confiance internationale
Au-delà des chiffres, le FMI conditionne son soutien à des réformes structurelles : lutte contre la corruption, gouvernance renforcée, et préservation des investissements prioritaires. La confiance des partenaires dépendra de la capacité des autorités à conjuguer rigueur et croissance inclusive.
Le Sénégal se trouve à la croisée des chemins : une économie en expansion grâce aux hydrocarbures, mais une dette colossale qui menace d’étouffer ses marges de manœuvre. Le dialogue avec le FMI ouvre une fenêtre d’opportunité – à condition que les ambitions fiscales se traduisent en résultats tangibles et que la transparence devienne la règle.
Au-delà des chiffres, le FMI conditionne son soutien à des réformes structurelles : lutte contre la corruption, gouvernance renforcée, et préservation des investissements prioritaires. La confiance des partenaires dépendra de la capacité des autorités à conjuguer rigueur et croissance inclusive.
Le Sénégal se trouve à la croisée des chemins : une économie en expansion grâce aux hydrocarbures, mais une dette colossale qui menace d’étouffer ses marges de manœuvre. Le dialogue avec le FMI ouvre une fenêtre d’opportunité – à condition que les ambitions fiscales se traduisent en résultats tangibles et que la transparence devienne la règle.