À l’occasion des 20 ans de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), le Sénégal a présenté sa nouvelle Évaluation nationale des risques (ENR) en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération. Si les avancées sont notables, de nouveaux défis émergent, notamment liés aux actifs virtuels et à la finance digitale.
Un outil stratégique pour la résilience financière
L’ENR est un instrument essentiel pour mesurer les menaces et vulnérabilités du système financier national. Elle s’appuie sur les 40 recommandations du GAFI et les 11 Résultats Immédiats (RI) afin d’évaluer l’efficacité des dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Depuis 2017, le Sénégal a affiné sa méthodologie :
2017 : approche Banque mondiale, 9 mois de travail. 2022 : méthode nationale mixte, intégrant experts et secteurs, 8 mois. 2025 : approche améliorée GAFI, 6 mois, avec intégration des risques liés à la corruption dans les industries extractives et au sport professionnel. Un outil stratégique pour la résilience financière
L’ENR est un instrument essentiel pour mesurer les menaces et vulnérabilités du système financier national. Elle s’appuie sur les 40 recommandations du GAFI et les 11 Résultats Immédiats (RI) afin d’évaluer l’efficacité des dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Depuis 2017, le Sénégal a affiné sa méthodologie :
Menaces et vulnérabilités : une photographie contrastée
Les secteurs les plus exposés restent les banques, microfinance, assurance, immobilier, casinos et jeux de hasard. Les professions juridiques indépendantes et les organisations à but non lucratif présentent des vulnérabilités modérées.
Nouveaux risques :
Un plan de remédiation ambitieux
Le Sénégal prévoit un budget de 1,25 milliard FCFA sur trois ans (2025–2028) pour renforcer son dispositif. Les axes prioritaires :
Analyse sectorielle : extractives et finance digitale sous surveillance
Deux points méritent une attention particulière :
L’ENR 2025 marque une étape importante dans la maturation du dispositif sénégalais. Les progrès réalisés dans la réduction du risque de financement du terrorisme sont encourageants. Mais la vigilance doit désormais se concentrer sur les nouveaux espaces financiers où l’innovation technologique peut fragiliser la transparence.