đ 1. Une croissance mondiale⊠mais un recentrage sĂ©lectif en Afrique
Bien que TotalEnergies affiche une croissance globale de +4 %/an jusqu’en 2030, sa présence en Afrique connaît une reconfiguration. Plusieurs actifs ont été cédés dans le secteur des stations-service (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, etc.), au profit d’acteurs locaux ou régionaux. Ce désengagement partiel reflète une stratégie de portefeuille optimisé : se concentrer sur les segments à forte valeur ajoutée comme le GNL, l’offshore et les renouvelables.
🔹 Enjeux : Moins de distribution, plus de production ciblée
🔹 Risques : Perte de visibilité locale, dépendance aux projets à haute intensité capitalistique
🔹 Enjeux : Moins de distribution, plus de production ciblée
🔹 Risques : Perte de visibilité locale, dépendance aux projets à haute intensité capitalistique
⚙️ 2. Des projets structurants en suspens ou sous pression
Certains projets africains clés — comme le super-oléoduc EACOP (Ouganda–Tanzanie) ou le GNL au Mozambique — sont confrontés à des critiques environnementales, des tensions communautaires ou des retards opérationnels. La croissance annoncée par TotalEnergies ne garantit pas une accélération automatique de ces chantiers.
🔹 Exemple : Le projet Kaminho en Angola reste en phase de développement, malgré son potentiel stratégique
🔹 Lecture : La croissance africaine dépendra de la capacité à sécuriser les conditions locales (régulation, acceptabilité sociale, stabilité politique)
⚡️ 3. Opportunités dans l’électricité et les renouvelables
Le virage électrique de TotalEnergies (objectif : 100–120 TWh/an en 2030, dont 70 % renouvelable) pourrait bénéficier à l’Afrique, notamment dans les pays à fort potentiel solaire ou éolien. Mais les investissements restent concentrés sur des marchés jugés “prioritaires” (États-Unis, Europe, Brésil), reléguant l’Afrique à un rôle secondaire pour l’instant.
🔹 Potentiel : Afrique du Sud, Maroc, Égypte, Sénégal
🔹 Défi : Attirer des projets intégrés (production + distribution + stockage)
🧩 4. Pour les acteurs africains : vigilance, positionnement et co-investissement
La croissance de TotalEnergies représente une opportunité si elle s’accompagne de partenariats locaux, de transferts de compétences et d’une intégration dans les chaînes de valeur. Les États et entreprises africaines doivent se positionner comme co-acteurs, pas simples réceptacles.