Des efforts sont en cours pour renforcer le réseau électrique national, comme en témoigne une visite médiatique sur le site du poste SIG d'Akassato de 20 MVA, organisée dans le cadre du projet PRERA, qui vise à renforcer le réseau électrique dans le département de l'Atlantique. Le Bénin a officiellement lancé la construction de la centrale solaire FORSUN de 25 MWc à Pobè en novembre 2024. Ce projet, un partenariat avec l'Agence française de développement (AFD) et l'Union européenne, représente un investissement d'environ 16 milliards FCFA. Son objectif est d'augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de fournir une énergie propre abordable à la population.

Le gouvernement prévoit également la construction de cinq centrales solaires supplémentaires d'une capacité cumulée de 100 MW (dont Bohicon 15 MW, Parakou 15 MW, Djougou 10 MW, Natitingou 10 MW, et une centrale de 25 MW extensible à 50 MW). Le coût estimé de ces projets est de 53 milliards FCFA. L'investissement simultané et substantiel du Bénin dans le renforcement du réseau et le déploiement de multiples centrales solaires indique une compréhension stratégique selon laquelle l'augmentation de la production d'énergie renouvelable doit être associée à une infrastructure de transport et de distribution modernisée et robuste. Cette approche intégrée est essentielle pour assurer la stabilité du réseau, minimiser les pertes et maximiser l'intégration et les avantages des nouvelles capacités solaires intermittentes.  

Une déclaration d'utilité publique a été faite pour une zone économique spéciale de 983 hectares à Kétou, qui sera dédiée à la transformation des céréales. Cette zone intègre une vision agro-industrielle avec un potentiel énergétique significatif et pourrait accueillir des infrastructures de valorisation de la biomasse. La désignation d'une zone économique spéciale avec un potentiel explicite de valorisation de la biomasse signifie l'intérêt stratégique du Bénin à exploiter les déchets agricoles pour la production d'énergie. Cela représente une approche d'économie circulaire, répondant à la fois aux besoins énergétiques et aux défis de gestion des déchets, et pourrait constituer une étape importante vers la diversification de son mix énergétique renouvelable au-delà du solaire, renforçant ainsi la sécurité énergétique et la durabilité.