Une richesse minérale sous-exploitée
Les sables de la Grande Côte regorgent de minéraux lourds tels que le zircon, l’ilménite, le rutile et le leucoxène. Exploités par GCO, ces ressources sont exportées à l’état brut, privant le pays d’une valeur ajoutée significative.
« Le Sénégal est un géant de l’extraction, mais un nain de la transformation », résume un expert du secteur lors d'un entretien informel à l'occasion d'une visite de terrain.
Une chaîne de valeur qui échappe au pays
La transformation industrielle — production de dioxyde de titane pour peintures, plastiques, céramiques ou même l’industrie nucléaire — se fait à l’étranger. Le pays ne bénéficie ni des emplois qualifiés ni des retombées fiscales liées à cette étape cruciale.
Un cadre réglementaire à réinterroger
Malgré l’existence d’un code minier et d’une loi sur le contenu local, les incitations à la transformation sur place restent faibles. Les recettes fiscales versées par GCO sont insignifiantes et les achats locaux ne compensent pas le manque d’industrialisation. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République et au Premier ministre, des artistes, des experts, cadres, et des représentants de la société civile s'interrogent.
"Comment expliquer qu’en une décennie, GCO ait généré plus de 1 106 milliards de FCFA de Chiffre d’Affaires tout en ne reversant que 51 milliards de redevances minières à l’État sénégalais, soit à peine 4,64 % des richesses extraites de notre sol ? Comment accepter que cette même entreprise n’ait jamais reversé la quote-part de 10 % de dividendes qui revient de droit à l’Etat, contrairement à toutes les entreprises sénégalaises soumises à cette obligation ?", se demandent-ils.
Le paradoxe des sables de la Grande Côte illustre une problématique plus large : comment transformer l’exploitation minière en levier de développement industriel et économique durable pour le Sénégal.
Vers une stratégie de transformation locale ?
Des pistes émergent : création d’unités de broyage, partenariats industriels, révision du cadre fiscal. Mais sans volonté politique forte, le Sénégal risque de rester un simple fournisseur de matières premières.
Les sables de la Grande Côte regorgent de minéraux lourds tels que le zircon, l’ilménite, le rutile et le leucoxène. Exploités par GCO, ces ressources sont exportées à l’état brut, privant le pays d’une valeur ajoutée significative.
« Le Sénégal est un géant de l’extraction, mais un nain de la transformation », résume un expert du secteur lors d'un entretien informel à l'occasion d'une visite de terrain.
Une chaîne de valeur qui échappe au pays
La transformation industrielle — production de dioxyde de titane pour peintures, plastiques, céramiques ou même l’industrie nucléaire — se fait à l’étranger. Le pays ne bénéficie ni des emplois qualifiés ni des retombées fiscales liées à cette étape cruciale.
Un cadre réglementaire à réinterroger
Malgré l’existence d’un code minier et d’une loi sur le contenu local, les incitations à la transformation sur place restent faibles. Les recettes fiscales versées par GCO sont insignifiantes et les achats locaux ne compensent pas le manque d’industrialisation. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République et au Premier ministre, des artistes, des experts, cadres, et des représentants de la société civile s'interrogent.
"Comment expliquer qu’en une décennie, GCO ait généré plus de 1 106 milliards de FCFA de Chiffre d’Affaires tout en ne reversant que 51 milliards de redevances minières à l’État sénégalais, soit à peine 4,64 % des richesses extraites de notre sol ? Comment accepter que cette même entreprise n’ait jamais reversé la quote-part de 10 % de dividendes qui revient de droit à l’Etat, contrairement à toutes les entreprises sénégalaises soumises à cette obligation ?", se demandent-ils.
Le paradoxe des sables de la Grande Côte illustre une problématique plus large : comment transformer l’exploitation minière en levier de développement industriel et économique durable pour le Sénégal.
Vers une stratégie de transformation locale ?
Des pistes émergent : création d’unités de broyage, partenariats industriels, révision du cadre fiscal. Mais sans volonté politique forte, le Sénégal risque de rester un simple fournisseur de matières premières.