L'ultime annonce technique de la conférence MSGBC Oil, Gas & Power 2025 confirme que la région, menée par le Sénégal, est prête à se lancer dans l'exploration la plus complexe et la plus coûteuse de l'industrie : le forage en eaux ultra-profondes.
Les faits : le cap technique est fixé
Karyna Rodriguez, vice-présidente de Nouvelles opportunités mondiales chez Searcher Seismic, a affirmé que les opérateurs de la région MSGBC auront la capacité technique d'atteindre des profondeurs allant jusqu'à 4 000 mètres d'ici 2030.
Dans sa présentation intitulée « Opportunités stratégiques dans l'exploration en eaux profondes où les géants attendent au large du Sénégal », M. Rodriguez a souligné le potentiel commercial de l'exploration en eaux profondes, en mettant l'accent sur les opportunités pionnières au Sénégal.
« Peut-on forer en eaux profondes ? La réponse est oui. Le Sénégal est prêt. D'ici 2030, les compagnies pétrolières auront la capacité technique de forer jusqu'à 4 000 m dans le bassin », a-t-elle déclaré.
Les faits : le cap technique est fixé
Karyna Rodriguez, vice-présidente de Nouvelles opportunités mondiales chez Searcher Seismic, a affirmé que les opérateurs de la région MSGBC auront la capacité technique d'atteindre des profondeurs allant jusqu'à 4 000 mètres d'ici 2030.
Dans sa présentation intitulée « Opportunités stratégiques dans l'exploration en eaux profondes où les géants attendent au large du Sénégal », M. Rodriguez a souligné le potentiel commercial de l'exploration en eaux profondes, en mettant l'accent sur les opportunités pionnières au Sénégal.
« Peut-on forer en eaux profondes ? La réponse est oui. Le Sénégal est prêt. D'ici 2030, les compagnies pétrolières auront la capacité technique de forer jusqu'à 4 000 m dans le bassin », a-t-elle déclaré.
- Potentiel confirmé : cette ambition est justifiée par la comparaison avec le succès du Bassin d'Orange en Namibie, qui a prouvé la rentabilité de l'exploration en eaux profondes.
- Géologie favorable : la région MSGBC présente des caractéristiques géologiques prometteuses (couches sédimentaires épaisses, gradients géothermiques élevés, grandes géométries de pièges) qui, combinées à des technologies modernes (sismique rapide, FWI), placent le bassin en position d'« exploration à faible risque et à haut rendement » selon l'analyste.
- Confirmation : le système profond générateur de gaz est déjà confirmé par des découvertes comme Yakaar-Teranga.
L'analyse critique : la profondeur de la dépendance
Cet objectif technique extrême de 4 000 mètres, bien qu'excitant pour l'industrie, renforce les inquiétudes soulevées lors de nos publications précédentes :
L'hypothèque du contenu local
Forer à 4 000 mètres exige des équipements, des technologies (navires de forage de 7e génération, FWI, etc.) et une expertise ultra-spécialisée qui sont exclusivement détenus par les majors pétrolières internationales et les grandes sociétés de services (Schlumberger, Halliburton, etc.)
- Augmentation des coûts : l'ultra-profond est exponentiellement plus coûteux que le forage conventionnel, ce qui garantit que l'accès à ces ressources restera entièrement subordonné au financement et aux capacités des acteurs étrangers.
- Transfert de compétences illusoire : le discours du ministre Birame Soulèye Diop sur le « contenu local » est mis à rude épreuve : il sera pratiquement impossible pour des ingénieurs sénégalais de prendre la tête d'opérations de forage à 4 000 mètres d'ici 2030, car cela requiert des décennies d'expérience de terrain et des chaînes logistiques massives. Le rôle du secteur privé local restera donc confiné aux services de support, loin de la prise de décision stratégique.
L'enracinement dans les énergies fossiles
Fixer un horizon de forage ultra-profond pour 2030 prouve la stratégie à très long terme du Sénégal en matière d'hydrocarbures. En s'engageant dans une exploration aussi coûteuse et technologiquement complexe, la région verrouille son avenir énergétique dans les énergies fossiles, rendant une transition énergétique rapide (pourtant préconisée par la communauté internationale et à laquelle le Sénégal s'est engagé) quasi impossible d'un point de vue économique.
Le risque environnemental maximal
L'exploration en eaux profondes augmente considérablement les risques environnementaux. Les accidents, comme celui du Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, sont plus complexes et coûteux à gérer dans de telles profondeurs.
En s'engageant dans l'ultra-profond, le Sénégal s'expose à un risque environnemental maximal. En cas d'incident, c’est l'État et ses populations (humaine et halieutique) qui devront en subir les conséquences.
En somme, l'annonce de Searcher Seismic est un signal fort que l'argent et la technologie dicteront l'avenir du MSGBC, transformant la richesse potentielle de la région en un terrain de jeu pour les géants mondiaux du forage, avec des coûts et des risques proportionnels à la profondeur recherchée.

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