Le Sénégal entre dans une nouvelle séquence budgétaire. Avec la loi de finances 2026, le pays tente de conjuguer relance économique, discipline budgétaire et mobilisation fiscale. Mais derrière les chiffres, c’est une vision qui se joue : celle d’un État qui veut redresser, investir, et se rapprocher des critères de convergence de l’UEMOA, tout en portant les promesses de la Vision Sénégal 2025.
Une croissance attendue, mais sous tension
Le gouvernement table sur une croissance de 5% du PIB en 2026. Le secteur primaire, dopé par l’agriculture et les industries extractives, devrait progresser de 6,1%, tandis que le tertiaire affiche un solide +5,4%. Même le secondaire, souvent plus lent, est attendu à +2,9%.
Mais cette dynamique repose sur un pari : celui d’une relance maîtrisée, hors hydrocarbures et agriculture, qui atteindrait 5,5%, contre 3,7% en 2025. Une ambition cohérente avec la Vision Sénégal 2025, mais qui suppose des investissements ciblés et une stabilité fiscale.
Le PRES, moteur fiscal et levier budgétaire
Au cœur du cadrage budgétaire, le Plan de redressement économique et social (PRES) joue un rôle central. Il prévoit 703,6 milliards FCFA de recettes fiscales nouvelles, notamment via la taxation des services de mobile money et aussi 59 milliards FCFA de recettes non fiscales.
Résultat : la pression fiscale bondit à 23,2% du PIB, contre 19,3% en 2025. Une hausse inédite, qui interroge sur la soutenabilité pour les ménages, les PME et les opérateurs économiques, notamment dans les secteurs énergie et mines.
Un déficit encore loin des standards UEMOA
Le déficit budgétaire est projeté à 5,37% du PIB. L’objectif est clair : revenir à 3% en 2027, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Mais la trajectoire reste exigeante.
Le besoin de financement global atteint 6 075 milliards FCFA, dont 4 307 milliards pour le seul remboursement du principal de la dette. Ce chiffre, qui représente 70,9% du besoin total, illustre le poids des engagements passés et la nécessité d’une gestion rigoureuse.
Investir pour transformer : promesse ou illusion ?
Les dépenses en capital sur ressources internes progressent de 568,9 milliards FCFA, portées par les recettes du PRES. C’est un signal fort : l’État veut investir, moderniser, transformer.
Mais cette volonté d’investissement s’accompagne d’une baisse des dépenses de fonctionnement (–280,5 milliards FCFA), dans une logique de rationalisation. L’enjeu est clair : faire mieux avec moins, sans sacrifier les services publics ni les capacités opérationnelles.
Et pour les secteurs énergie & mines ?
Ce budget ouvre des perspectives :
Une croissance attendue, mais sous tension
Le gouvernement table sur une croissance de 5% du PIB en 2026. Le secteur primaire, dopé par l’agriculture et les industries extractives, devrait progresser de 6,1%, tandis que le tertiaire affiche un solide +5,4%. Même le secondaire, souvent plus lent, est attendu à +2,9%.
Mais cette dynamique repose sur un pari : celui d’une relance maîtrisée, hors hydrocarbures et agriculture, qui atteindrait 5,5%, contre 3,7% en 2025. Une ambition cohérente avec la Vision Sénégal 2025, mais qui suppose des investissements ciblés et une stabilité fiscale.
Le PRES, moteur fiscal et levier budgétaire
Au cœur du cadrage budgétaire, le Plan de redressement économique et social (PRES) joue un rôle central. Il prévoit 703,6 milliards FCFA de recettes fiscales nouvelles, notamment via la taxation des services de mobile money et aussi 59 milliards FCFA de recettes non fiscales.
Résultat : la pression fiscale bondit à 23,2% du PIB, contre 19,3% en 2025. Une hausse inédite, qui interroge sur la soutenabilité pour les ménages, les PME et les opérateurs économiques, notamment dans les secteurs énergie et mines.
Un déficit encore loin des standards UEMOA
Le déficit budgétaire est projeté à 5,37% du PIB. L’objectif est clair : revenir à 3% en 2027, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Mais la trajectoire reste exigeante.
Le besoin de financement global atteint 6 075 milliards FCFA, dont 4 307 milliards pour le seul remboursement du principal de la dette. Ce chiffre, qui représente 70,9% du besoin total, illustre le poids des engagements passés et la nécessité d’une gestion rigoureuse.
Investir pour transformer : promesse ou illusion ?
Les dépenses en capital sur ressources internes progressent de 568,9 milliards FCFA, portées par les recettes du PRES. C’est un signal fort : l’État veut investir, moderniser, transformer.
Mais cette volonté d’investissement s’accompagne d’une baisse des dépenses de fonctionnement (–280,5 milliards FCFA), dans une logique de rationalisation. L’enjeu est clair : faire mieux avec moins, sans sacrifier les services publics ni les capacités opérationnelles.
Et pour les secteurs énergie & mines ?
Ce budget ouvre des perspectives :
- Les investissements publics peuvent soutenir les infrastructures énergétiques et minières.
- La pression fiscale pourrait affecter les opérateurs, notamment ceux liés aux marchés extérieurs.
- La rationalisation des dépenses appelle à une vigilance sur les effets indirects : retards, sous-financement, fragilisation des services techniques.
Une loi de finances en quête d’équilibre
La loi de finances 2026 n’est pas qu’un document comptable. Elle reflète une volonté politique : celle de redresser, investir, et se rapprocher des standards régionaux. Mais elle soulève aussi des questions : sur la soutenabilité fiscale, sur l’efficacité des investissements, et sur la capacité réelle de l’État à transformer l’économie dans le cadre de la Vision Sénégal 2050.
Chez EMA, nous continuerons à interroger ces choix, à décrypter les arbitrages, et à ouvrir l’espace pour une lecture critique et constructive du budget.
La loi de finances 2026 n’est pas qu’un document comptable. Elle reflète une volonté politique : celle de redresser, investir, et se rapprocher des standards régionaux. Mais elle soulève aussi des questions : sur la soutenabilité fiscale, sur l’efficacité des investissements, et sur la capacité réelle de l’État à transformer l’économie dans le cadre de la Vision Sénégal 2050.
Chez EMA, nous continuerons à interroger ces choix, à décrypter les arbitrages, et à ouvrir l’espace pour une lecture critique et constructive du budget.

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