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Sécheresse : une réduction de la vulnérabilité est possible, selon la Bm


Rédigé le 11 Mai 2016 à 20:39 commentaire(s) modifié le 12 Mai 2016 - 12:44


Ecofinance.sn (Dakar) – Il est possible de réduire la vulnérabilité face à la sécheresse, estime la Bm.


Sécheresse : une réduction de la vulnérabilité est possible, selon la Bm
Un rapport de la Banque mondiale estime qu’il est possible de réduire la vulnérabilité face à la sécheresse, en mettant ‘’5 millions de personnes par an, en moyenne, hors de danger dans des régions qui comptent parmi les zones les plus pauvres d’Afrique’’.
 
Intitulé  ‘’Confronting Drought in Africa’s Drylands: Opportunities for Enhancing Resilience’’, ce rapport a été publié lors de la première conférence de la Grande Muraille verte, à Dakar.
 
Selon un communiqué de presse de la Banque  mondiale, «il examine les possibilités d’améliorer la capacité de résistance en cas de sécheresse dans les zones arides d’Afrique et fait valoir qu’une série d’interventions pourrait contribuer à réduire de moitié environ l’impact des sécheresses dans les zones arides africaines».
 
D’après la Bm, les mesures préconisées «permettraient de mettre 5 millions de personnes par an, en moyenne, hors de danger dans des régions qui comptent parmi les zones les plus pauvres d’Afrique».

«Les terres arides, qui sont des zones sensibles exposées aux catastrophes naturelles, posent un défi fondamental pour le développement de l’Afrique», note Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique.
 
M. Diop souligne l’«impératif» de «réduire durablement la pauvreté, de mieux gérer les impacts des phénomènes météorologiques extrêmes et de la variabilité du climat».
 
L’ancien ministre sénégalais de l’Economie prédit en effet une augmentation du nombre de personnes vivant dans les zones arides et se faisant concurrence pour obtenir des ressources.


«Le rapport Confronting Drought in Africa’s Drylands considère un sous-ensemble de pays situés en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest comprenant de vastes zones arides, semi-arides et subhumides, où vivent plus de 300 millions de personnes», explique la Bm.
 
Les moyens d’existence sont réduits par les chocs graves et fréquents auxquelles elles sont exposées, en particulier les sécheresses, en plus de compromettre les efforts déployés pour éliminer la pauvreté.
 
«L’avenir s’annonce encore plus difficile : la croissance démographique et l’expansion des superficies couvertes par les zones arides par suite du changement climatique pourraient accroître de jusqu’à 70 % le nombre de personnes vivant dans des environnements difficiles à l’horizon 2030», alerte la Banque mondiale.
 
Une meilleure gestion de l’élevage, de l’agriculture et des ressources

L’espoir est cependant permis, car il existe une possibilité «d’améliorer la résilience des populations face au changement en gérant mieux l’élevage, l’agriculture et les ressources naturelles».
 
Les travaux laissent ressortir l’importance d’investir «dans des interventions qui accroissent la viabilité et la productivité des activités pastorales et agricoles».
 
Une telle démarche pourrait «considérablement améliorer les perspectives de développement en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest et atténuer les pertes qui touchent les ménages pauvres de manière disproportionnée», explique Raffaelo Cervigni, économiste principal spécialiste de l’environnement à la Banque mondiale et coauteur du rapport.

«L’amélioration des technologies de production agricole, la gestion de la fertilité des sols et la plantation d’arbres dans le cadre des systèmes agricoles en vigueur peuvent également contribuer à améliorer la résilience en accroissant la productivité agricole et en renforçant la tolérance des cultures à la sécheresse et à la chaleur. »
 
Le rôle de l’irrigation est aussi mis en avant par le rapport. Il souligne qu’elle «peut également amortir l’impact des sécheresses, en particulier dans les zones moins arides».

«Parmi les autres interventions examinées dans le rapport figurent une gestion intégrée des paysages visant à rétablir la santé des zones dégradées pour recréer des écosystèmes fonctionnels et productifs, et l’abaissement des obstacles au commerce pour accroître les aliments disponibles et en réduire le coût, notamment après un choc.»
 
Un coût compris entre 0, 4 et 1, 3 milliards de dollars
 
Les auteurs estiment que le coût d'interventions techniques adaptées à leur contexte et bien ciblées devrait être compris entre 0,4 et 1,3 milliard de dollars par an.

«Ces coûts sont plus faibles que ceux d’une aide d’urgence et pourraient être assumés par les budgets de développement actuels», fait valoir Michael Morris, économiste principal spécialiste de l’agriculture à la Banque mondiale et coauteur du rapport.
 
Confronting Drought in Africa’s Drylands a été préparé par la Banque mondiale en collaboration avec une vaste coalition de partenaires parmi lesquels des organismes publics, des organisations régionales, des institutions multilatérales de développement, etc.


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