Connectez-vous S'inscrire
Energie & Mines Afrique


Sénégal : deux décrets pour muscler l’architecture nationale de lutte contre les flux financiers illicites


Rédigé le 23 Octobre 2025 à 17:49 | 0 commentaire(s) modifié le 27 Octobre 2025 - 12:37

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

EMA - Ces réformes reflètent la volonté de renforcer la gouvernance interinstitutionnelle et la résilience réglementaire.


Le Conseil des ministres du 22 octobre 2025 2025 a adopté deux décrets actualisant le dispositif national de lutte contre les flux financiers illicites. Loin d’une création ex nihilo, il s’agit d’une mise à jour stratégique du Comité national de coordination de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes massifs (LBC/FT/PDM), créé en 2019, pour l’adapter aux nouvelles exigences du GAFI et élargir sa composition à des entités comme l’ONRAC.

Une réforme qui reflète la volonté de renforcer la gouvernance interinstitutionnelle et la résilience réglementaire.

Un comité réformé, pas nouveau : vers une coordination élargie

Créé par décret en 2019, le Comité national de coordination de la LBC/FT/PDM est présidé depuis lors par le directeur des Services financiers, Samba Ka. Le décret adopté en 2025 vise à :
  • Mettre à jour les règles d’organisation et de fonctionnement
  • Intégrer les nouvelles parties prenantes comme l’ONRAC et d’autres structures créées après 2019
  • Renforcer la coordination entre les organes techniques, judiciaires et réglementaires
  • Répondre aux recommandations du GAFI dans le cadre du 3e cycle d’évaluation mutuelle
Cette réforme traduit une volonté d’adapter le dispositif aux mutations du paysage institutionnel et aux nouvelles menaces transversales.

Supervision du secteur non financier : un maillon longtemps négligé

Le second décret cible un angle mort du dispositif LBC/FT : les personnes assujetties du secteur non financier (avocats, notaires, agents immobiliers, bijoutiers, etc.). En fixant les modalités de contrôle et de supervision, l’État sénégalais :
  • Étend le périmètre de vigilance au-delà du secteur bancaire
  • Renforce la traçabilité des transactions à risque
  • Anticipe les nouvelles formes de criminalité financière (cryptoactifs, sociétés écran, trusts)
  • Répond aux recommandations du GAFI sur les EPNFD
Ce texte complète la réforme du Comité en élargissant le champ d’action du dispositif national.



Actualités sectorielles | Energies | Pétrole | Gaz | 📊 Analyses & Dossiers | Contenu local | Terrain & communautés | Bénéficiaires effectifs | Tribunes & expertises | Innovation & numérique | Investissements & marchés | 💡Guides pratiques | EcoFinance | Agenda & événements | Technologie | Finance | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Bénéficiaires effectifs | Economie & Finance | Mines | Electricité | Magazine