Que peut-on attendre de participation du président Bassirou Diomaye Faye à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville, Espagne ? Le président sénégalais peut être attendu sur beaucoup de sujets critiques de l'heure d'intérêt mondiale et nationale.
D'abord sur le plan international (Conférence sur le Financement du Développement), l'on peut s'attendre à faire :
D'abord sur le plan international (Conférence sur le Financement du Développement), l'on peut s'attendre à faire :
- Plaidoyer pour une réforme de l'architecture financière mondiale : le Sénégal, comme de nombreux pays en développement, est confronté aux défis liés à la dette, aux flux financiers illicites et à un accès insuffisant aux financements pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Le président Faye devrait plaider pour des réformes structurelles du système financier international afin qu'il soit plus juste, équitable et adapté aux besoins des pays africains. Cela inclut probablement des appels à :
- Une meilleure gestion et allégement de la dette : le Sénégal est un pays endetté, et la question de la viabilité de la dette est cruciale pour son développement. Le président pourrait insister sur la nécessité de mécanismes de restructuration de la dette plus souples et favorables aux pays débiteurs.
- La lutte contre les flux financiers illicites : ces flux privent les pays africains de ressources essentielles. Le Sénégal pourrait réaffirmer son engagement et appeler à une coopération internationale renforcée pour combattre l'évasion fiscale, le blanchiment d'argent et la corruption.
- Un accès plus équitable aux financements concessionnels et innovants : le Sénégal cherchera probablement à mobiliser davantage de ressources pour ses projets de développement, notamment dans des secteurs clés comme l'énergie, l'agriculture, l'éducation et la santé. Cela pourrait passer par un appel à la recapitalisation des banques de développement multilatérales et à la mise en place de mécanismes de financement innovants (par exemple, liés au climat).
- La prise en compte des spécificités africaines : le président Faye est susceptible de mettre en avant les défis uniques auxquels l'Afrique est confrontée (changement climatique, démographie, industrialisation) et la nécessité d'adapter les mécanismes de financement à ces réalités.
- Affirmation de la nouvelle diplomatie sénégalaise : c'est l'une des premières grandes conférences internationales pour le nouveau président. Sa participation sera l'occasion de :
- Présenter la vision du nouveau gouvernement : le président Faye et son gouvernement ont une nouvelle approche de la gouvernance et du développement, axée sur la "souveraineté" et la "rupture".
Il pourrait utiliser cette tribune pour articuler cette vision à l'échelle internationale. - Renforcer les partenariats : la conférence sera une opportunité de rencontrer d'autres chefs d'État, des représentants d'organisations internationales et des investisseurs pour explorer de nouvelles voies de coopération et de financement.
- Présenter la vision du nouveau gouvernement : le président Faye et son gouvernement ont une nouvelle approche de la gouvernance et du développement, axée sur la "souveraineté" et la "rupture".
- Restaurer la confiance avec la diaspora : la rencontre avec la communauté sénégalaise d'Espagne est un signal fort envoyé par le président Faye. Après des années de sentiment d'abandon, cette rencontre vise à :
- Écouter les préoccupations : le président aura l'occasion d'entendre directement les doléances et les attentes de ses concitoyens à l'étranger, notamment concernant leur intégration, l'accès aux services consulaires, les opportunités d'investissement au Sénégal, et leur représentation dans les politiques nationales.
- Affirmer l'importance de la diaspora : reconnaître la contribution économique significative des sénégalais de l'étranger (transferts de fonds) et leur rôle potentiel en tant qu'acteurs du développement national, et non plus seulement comme "grenier électoral" ou "variable d'ajustement".
- Annoncer des mesures concrètes : bien que les détails ne soient pas encore connus, la diaspora s'attendra à des annonces ou des engagements visant à améliorer leur situation, faciliter leurs investissements au Sénégal, et renforcer leur inclusion dans les politiques publiques. Cela pourrait inclure des initiatives de soutien à l'investissement, des programmes d'intégration, ou des améliorations des services consulaires.
- Promouvoir un rôle plus actif de la diaspora dans le développement : au-delà des questions individuelles, le Président pourrait chercher à mobiliser les compétences et les ressources de la diaspora pour des projets spécifiques au Sénégal, en les intégrant davantage dans la planification et la mise en œuvre des stratégies de développement.