La journée du mercredi 23 juillet 2025, n’a pas été de tout de repos. Entre visite de sites déjà exploités, réhabilités et restitués et non encore restitués à l’Etat sénégalais par l’entreprise minière concessionnaire ERAMET Grande Côte Ouest (GCO), visite des communautés locales directement touchées par l’exploitation et déplacées, visite des unités de dragage du sable et de la première séparation, elle a été éprouvante, mais particulièrement enrichissante pour les membres de l’Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJTREPE).
De 06 heures du matin (départ du bus Dakar) à environ 01 heure 30 minutes du matin (retour Dakar) de terrain de surcroît, sur une piste latérique en mauvais état et inadaptable à un bus d’agence de voyage transportant les journalistes parce que non conçu pour ce genre d’infrastructure routière, il fallait être un combattant russe ou ukrainien pour tenir le coup tout au long de cette journée riche en enseignements.
Arrivés à la poste de sécurité de la porte d’entrée de l’entreprise, les hôtes de GCO ont été conduits par une voiture escorte (4 X 4), plus adaptée sur ce genre de piste rougeâtre, jusqu’à la grande salle de réunion de ce que l’on peut assimiler à un ‘’quartier général’’ implanté au cœur de la concession minière où ils étaient accueillis par le top management aux environs de 10 heures du matin.
Amadou Diawara, directeur des affaires publiques les installa, leur souhaita la bienvenue et demanda au staff technique de leur présenter le dispositif sécuritaire. Un aspect pris très au sérieux par les dirigeants de l’entreprise qui ont tenu à animer une séance de briefing à cette question capitale. Histoire de préparer psychologiquement les journalistes sur la sécurité des lieux.
Ce brief a été immédiatement suivie d’une présentation générale de l’entreprise par son directeur général, Fréderic Zanklan. Dans son oral très interactif, il mettra en lumière la prouesse de l’entreprise consistant à franchir le seuil de 22 millions d’heures de travail sans accident avec arrêt. GCO est la plus grande opération de dragage minier au monde et qu'elle utilise la plus grande dragline existante. A cet égard, il est important de mentionner que la durée de vie de la mine a été prolongée jusqu'en 2050, soit une vie totale de 33 ans, ce qui souligne l'importance à long terme du projet.
Il a ensuite parlé de l’historique de la Convention minière signée avec l’Etat sénégalais, du processus d’exploitation des minéraux (ilménite et le zircon, rutile et leucoxène), du chiffre d’affaires, du contenu local, de la réhabilitation des sites, de l’aménagement et de la construction d’habitats en dur dotés de kit solaire et autres infrastructures sanitaire, scolaire, commerciale, etc.
Ainsi briefés, il ne restait plus aux journalistes que de prendre des forces avec un copieux petit-déjeuner bien apprécié par les peulhs, sérères, diola, et autres, de porter les équipements de protection individuelle (casque, verre de lunette, chaussure, gilet vert) mis à leur disposition, de remonter dans le bus loué à cet effet, en compagnie les cadres de l’entreprise, pour aller confronter la théorie apprise à la réalité du terrain.
De 06 heures du matin (départ du bus Dakar) à environ 01 heure 30 minutes du matin (retour Dakar) de terrain de surcroît, sur une piste latérique en mauvais état et inadaptable à un bus d’agence de voyage transportant les journalistes parce que non conçu pour ce genre d’infrastructure routière, il fallait être un combattant russe ou ukrainien pour tenir le coup tout au long de cette journée riche en enseignements.
Arrivés à la poste de sécurité de la porte d’entrée de l’entreprise, les hôtes de GCO ont été conduits par une voiture escorte (4 X 4), plus adaptée sur ce genre de piste rougeâtre, jusqu’à la grande salle de réunion de ce que l’on peut assimiler à un ‘’quartier général’’ implanté au cœur de la concession minière où ils étaient accueillis par le top management aux environs de 10 heures du matin.
Amadou Diawara, directeur des affaires publiques les installa, leur souhaita la bienvenue et demanda au staff technique de leur présenter le dispositif sécuritaire. Un aspect pris très au sérieux par les dirigeants de l’entreprise qui ont tenu à animer une séance de briefing à cette question capitale. Histoire de préparer psychologiquement les journalistes sur la sécurité des lieux.
Ce brief a été immédiatement suivie d’une présentation générale de l’entreprise par son directeur général, Fréderic Zanklan. Dans son oral très interactif, il mettra en lumière la prouesse de l’entreprise consistant à franchir le seuil de 22 millions d’heures de travail sans accident avec arrêt. GCO est la plus grande opération de dragage minier au monde et qu'elle utilise la plus grande dragline existante. A cet égard, il est important de mentionner que la durée de vie de la mine a été prolongée jusqu'en 2050, soit une vie totale de 33 ans, ce qui souligne l'importance à long terme du projet.
Il a ensuite parlé de l’historique de la Convention minière signée avec l’Etat sénégalais, du processus d’exploitation des minéraux (ilménite et le zircon, rutile et leucoxène), du chiffre d’affaires, du contenu local, de la réhabilitation des sites, de l’aménagement et de la construction d’habitats en dur dotés de kit solaire et autres infrastructures sanitaire, scolaire, commerciale, etc.
Ainsi briefés, il ne restait plus aux journalistes que de prendre des forces avec un copieux petit-déjeuner bien apprécié par les peulhs, sérères, diola, et autres, de porter les équipements de protection individuelle (casque, verre de lunette, chaussure, gilet vert) mis à leur disposition, de remonter dans le bus loué à cet effet, en compagnie les cadres de l’entreprise, pour aller confronter la théorie apprise à la réalité du terrain.
Gestion du programme de réhabilitation des terres
Tout au long du trajet projet minier s'étendant sur un vaste périmètre de 445,7 kilomètres carrés, à cheval entre les régions de Thiès et de Louga, les accompagnants montrent et expliquent aux journalistes les sites réhabilités et restitués à l’Etat. Après quelques kilomètres de parcours, les journalistes ont été invités à descendre pour constater des cas concrets de sites réhabilités.
L’on peut ainsi constater sur place des espèces végétales indigènes comme l’anacardier replantées sur les dunes. Selon Mamadou Diop, superviseur de la réhabilitation, le processus de réhabilitation comprend la préservation de la couche arable, l'installation de brise-vent pour stabiliser les sols sableux, le remodelage des dunes pour restaurer la topographie originale et la fertilisation des parcelles.
Il a fièrement annoncé la restitution de 85 hectares de terres entièrement réhabilitées et revégétalisées à l'État (Direction des Eaux et Forêts). Il s'agit d'une première pour l'entreprise et, selon ses déclarations, pour le Sénégal. L'objectif déclaré est de réhabiliter 100 % des terres défrichées, avec 1023 hectares déjà restaurés, et de restituer plus de 3000 hectares d'ici 2026.
Il faut ajouter que l'entreprise est certifiée ISO 14001:2015 pour son système de management environnemental et ISO 50001 pour son management de l'énergie. Cela montre une adhésion à des standards internationaux. La série des questions-réponses qui s’en est suivie a clôturé cette étape aux alentours de 13 heures 30 minutes.
A cet effet, il y a lieu de souligner que GCO s'est engagée dans un programme de réhabilitation des sites miniers après le passage de la drague, par le biais de la revégétalisation. L'entreprise a mis en place une pépinière pour cultiver les espèces végétales indigènes destinées à être replantées sur les dunes. Précisons que 98 % du sable extrait est restitué après la séparation des minéraux, et que GCO a même développé un nouveau produit (l'ilménite 56) issu du recyclage, réduisant ainsi les déchets.
Sur le chemin du retour au bus, les visiteurs et leurs accompagnants, pris par les discussions, étaient un peu perdu dans cette vaste forêt (où une hyène pourrait débarquer partout) en parcourant plus de trajets qu’il ne l’était pas à l’aller. Heureusement, il y avait des géographes parmi ces accompagnants qui ont indiqué le chemin du bus.
L’on peut ainsi constater sur place des espèces végétales indigènes comme l’anacardier replantées sur les dunes. Selon Mamadou Diop, superviseur de la réhabilitation, le processus de réhabilitation comprend la préservation de la couche arable, l'installation de brise-vent pour stabiliser les sols sableux, le remodelage des dunes pour restaurer la topographie originale et la fertilisation des parcelles.
Il a fièrement annoncé la restitution de 85 hectares de terres entièrement réhabilitées et revégétalisées à l'État (Direction des Eaux et Forêts). Il s'agit d'une première pour l'entreprise et, selon ses déclarations, pour le Sénégal. L'objectif déclaré est de réhabiliter 100 % des terres défrichées, avec 1023 hectares déjà restaurés, et de restituer plus de 3000 hectares d'ici 2026.
Il faut ajouter que l'entreprise est certifiée ISO 14001:2015 pour son système de management environnemental et ISO 50001 pour son management de l'énergie. Cela montre une adhésion à des standards internationaux. La série des questions-réponses qui s’en est suivie a clôturé cette étape aux alentours de 13 heures 30 minutes.
A cet effet, il y a lieu de souligner que GCO s'est engagée dans un programme de réhabilitation des sites miniers après le passage de la drague, par le biais de la revégétalisation. L'entreprise a mis en place une pépinière pour cultiver les espèces végétales indigènes destinées à être replantées sur les dunes. Précisons que 98 % du sable extrait est restitué après la séparation des minéraux, et que GCO a même développé un nouveau produit (l'ilménite 56) issu du recyclage, réduisant ainsi les déchets.
Sur le chemin du retour au bus, les visiteurs et leurs accompagnants, pris par les discussions, étaient un peu perdu dans cette vaste forêt (où une hyène pourrait débarquer partout) en parcourant plus de trajets qu’il ne l’était pas à l’aller. Heureusement, il y avait des géographes parmi ces accompagnants qui ont indiqué le chemin du bus.
Acquisition des terres et déplacement des populations : processus et conséquences
Confortablement installés à bord, cap chez les communautés peulh résidentes directement affectées par l’empreinte du projet minier. Il y a lieu de rappeler d’abord que l'exploitation minière menée par GCO a eu des répercussions sociales majeures, notamment le déplacement de dizaines de hameaux, affectant plus de 3 000 personnes. En réponse, 560 maisons ont été construites pour regrouper quatre villages déplacés. Visiblement, elles ressemblent à des HLM. L’espace est bien aménagé.
Les journalistes ont visité le poste de santé construit non loin de leur habitation, avant de se rendre (pour quelques-uns) à la Mosquée pour la prière de 14 heurs et quart. Les autres étant restés dehors pour échanger et poser des questions aux populations très curieuses de savoir l’objet de la visite de cette délégation de reporters.
Dans cet élan, le média Energie & Mines Afrique (EMA) s’est entretenu avec Maodo Bâ, chef des 4 hameaux de Diogo (Commune de Darou Khoudoss, région de Thiès) qui a accueilli avec beaucoup d’hospitalité son représentant dans sa chambre très colorée avec des photos de toutes les grandes figures religieuses, politiques, médiatiques, culturelles, accrochées tout au long des quatre coins de ses murs.
L’essentiel de la question posée porta sur les conditions d’habitation d’avant et après déplacement. En réaction à cette interpellation, M. Bâ, un peulh de teint clair, plus de 50 ans, a été aussi clair que son teint : « Ici, à dire vrai, c’est beaucoup plus mieux où nous étions avant », a-t-il affirmé sur un ton sérieux, tout en réchauffant son thé déjà préparé. Et notre interlocuteur de citer les avantages qu’il n’avait pas avant son déplacement comme la construction de maisons en dur avec kit solaire, les infrastructures scolaire, sanitaire, la Mosquée, le marché en cours de finition, forage, champs, etc.
Des infrastructures proches de leur habitation. « Les populations parcouraient des kilomètres pour se rendre à l’école, au poste santé, à la Mosquée. Maintenant, ce n’est plus le cas », s’est-il réjouit sourire aux lèvres, citant d’autres acquis relatifs aux financements des groupements de femmes travaillant dans la fabrication de compostes.
A la question de savoir si tout est parfait pour les populations, voici sa réponse : « Seul Allah (Le Très Haut) est parfait. Même Dieu n’a pas tout fait en un seul coup. Il y aura toujours des choses à parfaire. Les gens continueront à se lamenter. L’homme n’est jamais tout à fait satisfait. »
Une discussion très intéressante, mais qui ne pouvait pas continuer compte tenu des contraintes de temps et les autres étapes qui attendaient les visiteurs. L’heure est venue de prendre congé avec notre interlocuteur qui s’est montré très généreux en servant du thé à son hôte et les autres qui discutaient en dehors.
Après cette étape, les journalistes ont été conduits, malgré les contraintes de temps, chez Ibrahima Diop, chef du village de Foht regroupant 16 hameaux. En compagnie de ses proches collaborateurs, M. Diop, teint noir et de taille élancé, plus de 65 ans environ, confirma les affirmations de Maodo Bâ. Il a surtout salué les efforts de GCO dans la réalisation des infrastructures sociales et remercié l’entreprise tout en insistant sur les défis de l’eau et d’électricité. Il a aussi plaidé pour une mise à disposition d’une ambulance médicalisée au profit des populations.
Une doléance qui n’est pas entrée dans l’oreille d’un sourd puisque Ibrahima Diop, chef département réinstallation et responsabilité sociale d’entreprise (RSE) a aussitôt réagi en signalant des discussions en cours pour l’acquisition de ce véhicule médical. Des prières formulées par le chef du village ont clôturé cette brève échange faute de temps.
Cependant, les témoignages des communautés affectées révèlent une réalité plus complexe et souvent douloureuse. En effet, sur le chemin du retour, des voix féminines se font entendre. « Nous sommes fatiguées », disent-elles en répétant cette phrase à plusieurs reprises. Une façon à elles de dire que tout n’est pas rose. D’autres complaintes relatives à l’occupation des terres empêchant la circulation des troupeaux, aux difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité, au manque de moyens de subsistance ont été soulevées par des gens rencontrés à notre passage.
D’après nos investigations, le village de Thiokmatt, par exemple, est toujours en attente de relocalisation sur un site que GCO est censée préparer. Un aspect particulièrement sensible de ces déplacements est la relocalisation des cimetières, ce qui représente une perturbation culturelle et spirituelle profonde pour les communautés concernées. Le déplacement des populations ne se limite pas à un simple déménagement de maisons ; il implique une rupture de modes de vie entiers, une perte d'autonomie économique et, souvent, une érosion de l'identité et du lien ancestral à la terre.
Sur la question d’accès à l’eau, les nombreuses grandes bouteilles jaunes observables pratiquement dans toutes les maisons semblent confirmées les difficultés d’accès à cette ressource indispensable à la vie. Ibrahima Diop explique cette situation par la défaillance technique du forage. La solution provisoire consiste à mobiliser un camion-citerne rempli d’eau potable pour permettre aux populations de s’approvisionner en attendant la réparation du forage. Ce camion est visible devant le poste de santé.
Rappelons que GCO opère dans la région des Niayes, une zone où les ressources en eau sont limitées, et que l'entreprise affirme ne prélever que le strict nécessaire, dans le respect des permis.
Le temps passant vite, le moment de prendre la direction de la mine flottante dans un bassin d’eau était venu. Nos compagnons de circonstance (gens du GCO) battent le rappel des troupes. Tous ensemble dans le bus pour aller découvrir les gisements minéralisés. Arrivés sur le lieu où il n’y a que des montagnes et dunes de sable, le bus était naturellement inapte pour poursuivre son chemin. Il est immobilisé dans un parking prévu à cet effet. Deux véhicules 4 X 4 prennent le relais.
Les journalistes s’embarquent par petits groupes de 8 personnes. Pas de surcharge. La veille sur la sécurité est de rigueur. Au passage, les visiteurs pouvaient constater des montagnes de dunes de sables propres et clairs montrant qu’ils sont déjà exploités et dépouillés de leurs ressources naturelles.
Les journalistes ont visité le poste de santé construit non loin de leur habitation, avant de se rendre (pour quelques-uns) à la Mosquée pour la prière de 14 heurs et quart. Les autres étant restés dehors pour échanger et poser des questions aux populations très curieuses de savoir l’objet de la visite de cette délégation de reporters.
Dans cet élan, le média Energie & Mines Afrique (EMA) s’est entretenu avec Maodo Bâ, chef des 4 hameaux de Diogo (Commune de Darou Khoudoss, région de Thiès) qui a accueilli avec beaucoup d’hospitalité son représentant dans sa chambre très colorée avec des photos de toutes les grandes figures religieuses, politiques, médiatiques, culturelles, accrochées tout au long des quatre coins de ses murs.
L’essentiel de la question posée porta sur les conditions d’habitation d’avant et après déplacement. En réaction à cette interpellation, M. Bâ, un peulh de teint clair, plus de 50 ans, a été aussi clair que son teint : « Ici, à dire vrai, c’est beaucoup plus mieux où nous étions avant », a-t-il affirmé sur un ton sérieux, tout en réchauffant son thé déjà préparé. Et notre interlocuteur de citer les avantages qu’il n’avait pas avant son déplacement comme la construction de maisons en dur avec kit solaire, les infrastructures scolaire, sanitaire, la Mosquée, le marché en cours de finition, forage, champs, etc.
Des infrastructures proches de leur habitation. « Les populations parcouraient des kilomètres pour se rendre à l’école, au poste santé, à la Mosquée. Maintenant, ce n’est plus le cas », s’est-il réjouit sourire aux lèvres, citant d’autres acquis relatifs aux financements des groupements de femmes travaillant dans la fabrication de compostes.
A la question de savoir si tout est parfait pour les populations, voici sa réponse : « Seul Allah (Le Très Haut) est parfait. Même Dieu n’a pas tout fait en un seul coup. Il y aura toujours des choses à parfaire. Les gens continueront à se lamenter. L’homme n’est jamais tout à fait satisfait. »
Une discussion très intéressante, mais qui ne pouvait pas continuer compte tenu des contraintes de temps et les autres étapes qui attendaient les visiteurs. L’heure est venue de prendre congé avec notre interlocuteur qui s’est montré très généreux en servant du thé à son hôte et les autres qui discutaient en dehors.
Après cette étape, les journalistes ont été conduits, malgré les contraintes de temps, chez Ibrahima Diop, chef du village de Foht regroupant 16 hameaux. En compagnie de ses proches collaborateurs, M. Diop, teint noir et de taille élancé, plus de 65 ans environ, confirma les affirmations de Maodo Bâ. Il a surtout salué les efforts de GCO dans la réalisation des infrastructures sociales et remercié l’entreprise tout en insistant sur les défis de l’eau et d’électricité. Il a aussi plaidé pour une mise à disposition d’une ambulance médicalisée au profit des populations.
Une doléance qui n’est pas entrée dans l’oreille d’un sourd puisque Ibrahima Diop, chef département réinstallation et responsabilité sociale d’entreprise (RSE) a aussitôt réagi en signalant des discussions en cours pour l’acquisition de ce véhicule médical. Des prières formulées par le chef du village ont clôturé cette brève échange faute de temps.
Cependant, les témoignages des communautés affectées révèlent une réalité plus complexe et souvent douloureuse. En effet, sur le chemin du retour, des voix féminines se font entendre. « Nous sommes fatiguées », disent-elles en répétant cette phrase à plusieurs reprises. Une façon à elles de dire que tout n’est pas rose. D’autres complaintes relatives à l’occupation des terres empêchant la circulation des troupeaux, aux difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité, au manque de moyens de subsistance ont été soulevées par des gens rencontrés à notre passage.
D’après nos investigations, le village de Thiokmatt, par exemple, est toujours en attente de relocalisation sur un site que GCO est censée préparer. Un aspect particulièrement sensible de ces déplacements est la relocalisation des cimetières, ce qui représente une perturbation culturelle et spirituelle profonde pour les communautés concernées. Le déplacement des populations ne se limite pas à un simple déménagement de maisons ; il implique une rupture de modes de vie entiers, une perte d'autonomie économique et, souvent, une érosion de l'identité et du lien ancestral à la terre.
Sur la question d’accès à l’eau, les nombreuses grandes bouteilles jaunes observables pratiquement dans toutes les maisons semblent confirmées les difficultés d’accès à cette ressource indispensable à la vie. Ibrahima Diop explique cette situation par la défaillance technique du forage. La solution provisoire consiste à mobiliser un camion-citerne rempli d’eau potable pour permettre aux populations de s’approvisionner en attendant la réparation du forage. Ce camion est visible devant le poste de santé.
Rappelons que GCO opère dans la région des Niayes, une zone où les ressources en eau sont limitées, et que l'entreprise affirme ne prélever que le strict nécessaire, dans le respect des permis.
Le temps passant vite, le moment de prendre la direction de la mine flottante dans un bassin d’eau était venu. Nos compagnons de circonstance (gens du GCO) battent le rappel des troupes. Tous ensemble dans le bus pour aller découvrir les gisements minéralisés. Arrivés sur le lieu où il n’y a que des montagnes et dunes de sable, le bus était naturellement inapte pour poursuivre son chemin. Il est immobilisé dans un parking prévu à cet effet. Deux véhicules 4 X 4 prennent le relais.
Les journalistes s’embarquent par petits groupes de 8 personnes. Pas de surcharge. La veille sur la sécurité est de rigueur. Au passage, les visiteurs pouvaient constater des montagnes de dunes de sables propres et clairs montrant qu’ils sont déjà exploités et dépouillés de leurs ressources naturelles.
Méthodes d'extraction et capacité de production
Leur arrivée à la mine flottante coïncide l’heure de descente des équipes opérationnelles remarquable par leur tenue conforme à la charte graphique de l’entreprise. Il était environ 17 heures ou plus.
S'étirant sur une longueur d'environ 70 à 75 kilomètres et une largeur moyenne de 2 kilomètres, avec une profondeur de minéralisation moyenne de 15 mètres, les gisements minéralisés englobent des zones géographiques clés telles que Mboro, Lompoul, Diogo, Fass Boye, Yodi, Mboro Hotel et Noto.
Sur place, c’est Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, admin assisant opérateur de contrôle, qui a été désigné avec un autre collègue pour expliquer aux visiteurs comment ça marche. « L'exploitation des sables minéralisés par GCO repose principalement sur la technique du dragage capable d'aspirer jusqu'à 7 000 tonnes de sables minéralisés par heure, progressant à une vitesse d'environ 30 mètres par jour », a-t-il expliqué.
« Le minerai extrait est ensuite acheminé vers une usine de concentration humide flottante (Wet Concentrator Plant - WCP) où les minéraux lourds sont séparés du sable environnant. Le produit concentré est ensuite transféré vers une usine de séparation des minéraux (Mineral Separation Plant - MSP) pour un traitement ultérieur. Une fois entièrement traités à l'usine de traitement des sables minéralisés, les produits sont transportés par voie ferroviaire jusqu'au quai dédié de GCO au Port de Dakar, facilitant ainsi leur commercialisation et exportation », a-t-il ajouté.
Selon nos investigations, GCO a produit 800 000 tonnes de sables minéralisés, générant un chiffre d'affaires de 140 milliards de francs CFA, en 2021.
Ces déclarations marquent la fin des visites de terrain. Les accompagnants et leurs hôtes regagnent les 4 X 4 qui les déposent au parking pour prendre le bus. C’est l’heure du retour au ‘’quartier général’’ pour un point de presse d’abord avec le directeur général de GCO, et ensuite avec le président d’AJTREPE, Youssouf Bodian qui s’est réjoui de cet esprit d’ouverture.
Un copieux déjeuner servi aux alentours de 18 heures 30 minutes a clôturé la visite sur une ambiance très cordiale.
S'étirant sur une longueur d'environ 70 à 75 kilomètres et une largeur moyenne de 2 kilomètres, avec une profondeur de minéralisation moyenne de 15 mètres, les gisements minéralisés englobent des zones géographiques clés telles que Mboro, Lompoul, Diogo, Fass Boye, Yodi, Mboro Hotel et Noto.
Sur place, c’est Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, admin assisant opérateur de contrôle, qui a été désigné avec un autre collègue pour expliquer aux visiteurs comment ça marche. « L'exploitation des sables minéralisés par GCO repose principalement sur la technique du dragage capable d'aspirer jusqu'à 7 000 tonnes de sables minéralisés par heure, progressant à une vitesse d'environ 30 mètres par jour », a-t-il expliqué.
« Le minerai extrait est ensuite acheminé vers une usine de concentration humide flottante (Wet Concentrator Plant - WCP) où les minéraux lourds sont séparés du sable environnant. Le produit concentré est ensuite transféré vers une usine de séparation des minéraux (Mineral Separation Plant - MSP) pour un traitement ultérieur. Une fois entièrement traités à l'usine de traitement des sables minéralisés, les produits sont transportés par voie ferroviaire jusqu'au quai dédié de GCO au Port de Dakar, facilitant ainsi leur commercialisation et exportation », a-t-il ajouté.
Selon nos investigations, GCO a produit 800 000 tonnes de sables minéralisés, générant un chiffre d'affaires de 140 milliards de francs CFA, en 2021.
Ces déclarations marquent la fin des visites de terrain. Les accompagnants et leurs hôtes regagnent les 4 X 4 qui les déposent au parking pour prendre le bus. C’est l’heure du retour au ‘’quartier général’’ pour un point de presse d’abord avec le directeur général de GCO, et ensuite avec le président d’AJTREPE, Youssouf Bodian qui s’est réjoui de cet esprit d’ouverture.
Un copieux déjeuner servi aux alentours de 18 heures 30 minutes a clôturé la visite sur une ambiance très cordiale.