Longtemps présenté comme un pilier de l’économie nationale, le secteur minier sénégalais n’a pourtant jamais pleinement joué son rôle de moteur. Riche en ressources – phosphates, fer, or, zircon, matériaux de construction – il reste marqué par une faible transformation locale, une gouvernance perfectible et une contribution limitée à l’emploi. Le Master Plan 2025–2034, déclinaison opérationnelle de la Vision Sénégal 2050, entend changer la donne : allumer ce moteur et bâtir une véritable industrie de valorisation des matières premières.
Gouvernance : refonder la confiance
La première pierre de cette transformation est institutionnelle. Le Sénégal est en train de renégocier ses contrats miniers, aligner sa réglementation sur les standards internationaux et renforcer son Service géologique national. L’objectif est clair : instaurer une gouvernance transparente et responsable, capable de garantir des retombées équitables pour l’État, les investisseurs et les communautés.
Valeur ajoutée locale : transformer plutôt qu’exporter
Le cœur du programme repose sur la création de valeur ajoutée locale. À Matam, un pôle industriel Phosphate-Engrais doit émerger pour répondre aux besoins agricoles et réduire la dépendance aux importations. À Diass et Diamniadio, des pôles dédiés aux matériaux de construction viendront soutenir l’urbanisation rapide du pays. À Kédougou, un hub minier régional structuré par des infrastructures lourdes (rails, énergie) doit attirer les investissements et industrialiser les ressources locales.
Formation et innovation : préparer les talents
Le Sénégal veut aussi investir dans les compétences et l’innovation. À Thiès, un écosystème du savoir rassemblera les institutions de formation aux métiers des mines et de la géologie.
Des partenariats stratégiques avec des universités et centres de recherche internationaux viendront enrichir les programmes, tandis que des incubateurs stimuleront l’innovation technologique et la modernisation du secteur.
Filières stratégiques : quatre moteurs de transformation
Gouvernance : refonder la confiance
La première pierre de cette transformation est institutionnelle. Le Sénégal est en train de renégocier ses contrats miniers, aligner sa réglementation sur les standards internationaux et renforcer son Service géologique national. L’objectif est clair : instaurer une gouvernance transparente et responsable, capable de garantir des retombées équitables pour l’État, les investisseurs et les communautés.
Valeur ajoutée locale : transformer plutôt qu’exporter
Le cœur du programme repose sur la création de valeur ajoutée locale. À Matam, un pôle industriel Phosphate-Engrais doit émerger pour répondre aux besoins agricoles et réduire la dépendance aux importations. À Diass et Diamniadio, des pôles dédiés aux matériaux de construction viendront soutenir l’urbanisation rapide du pays. À Kédougou, un hub minier régional structuré par des infrastructures lourdes (rails, énergie) doit attirer les investissements et industrialiser les ressources locales.
Formation et innovation : préparer les talents
Le Sénégal veut aussi investir dans les compétences et l’innovation. À Thiès, un écosystème du savoir rassemblera les institutions de formation aux métiers des mines et de la géologie.
Des partenariats stratégiques avec des universités et centres de recherche internationaux viendront enrichir les programmes, tandis que des incubateurs stimuleront l’innovation technologique et la modernisation du secteur.
Filières stratégiques : quatre moteurs de transformation
- Phosphates-engrais : répondre au déficit de 450 000 tonnes d’engrais, renforcer la souveraineté alimentaire et créer un champion industriel national.
- Matériaux de construction : réduire les importations, développer une offre locale diversifiée et compétitive, intégrer les éco-matériaux.
- Fer/métallurgie : valoriser le gisement de Falémé et bâtir un hub métallurgique régional en partenariat avec des industriels mondiaux.
- Métaux précieux (or) : formaliser la filière, créer des raffineries locales, garantir la traçabilité et maximiser les retombées économiques.
Projets critiques : impulser la dynamique
La mise en œuvre du Programme Mines repose sur quatorze projets, dont deux jugés critiques pour impulser et accélérer la transformation :
La mise en œuvre du Programme Mines repose sur quatorze projets, dont deux jugés critiques pour impulser et accélérer la transformation :
- Le pôle industriel Phosphate-Engrais de Matam.
- Le renforcement des capacités du Service Géologique National.
🖋️ Note éditoriale EMA
Après avoir dénoncé « le paradoxe des sables de la Grande Côte », EMA poursuit son analyse. Le Programme Mines illustre la volonté des autorités de dépasser ce paradoxe : transformer les ressources naturelles en valeur ajoutée locale, bâtir des filières industrielles compétitives et inscrire le Sénégal dans une trajectoire de souveraineté et de prospérité partagée.
Après avoir dénoncé « le paradoxe des sables de la Grande Côte », EMA poursuit son analyse. Le Programme Mines illustre la volonté des autorités de dépasser ce paradoxe : transformer les ressources naturelles en valeur ajoutée locale, bâtir des filières industrielles compétitives et inscrire le Sénégal dans une trajectoire de souveraineté et de prospérité partagée.

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