Le mix énergétique
Senelec a une forte dépendance au thermique (70,9 %), mais s'est engagé dans le solaire et l'éolien (22,5 % au total).
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VRA (Ghana) : Le Ghana a un mix énergétique plus équilibré, avec une part importante d'énergie hydraulique grâce à de grands barrages comme Akosombo et Bui. L'énergie thermique, principalement au gaz, est également cruciale pour la production de base. Le Ghana a aussi des projets solaires, mais la part de l'hydraulique reste sa principale caractéristique.
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CIE (Côte d'Ivoire) : La Côte d'Ivoire s'appuie également sur un mix dominé par l'hydroélectricité et le thermique au gaz. Le pays est même un exportateur net d'électricité vers plusieurs voisins, ce qui témoigne de la robustesse de son secteur énergétique.
En résumé, Senelec est en avance sur ses homologues en matière d'intégration des énergies éoliennes, mais reste en retard sur l'hydroélectricité, une source d'énergie moins coûteuse et plus stable.
La qualité de service (SAIFI et SAIDI)
Les indicateurs de qualité de service de Senelec (SAIFI : 9,12 ; SAIDI : 6h40min) montrent une amélioration, mais il reste des défis.
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Ghana : la VRA et d'autres acteurs du secteur ghanéen ont des indicateurs de qualité de service qui varient, mais les coupures (appelées "dumsor") ont été un problème récurrent dans le passé, bien que la situation se soit améliorée. Le pays a souvent des défis liés à la gestion de la charge et à la fiabilité du réseau.
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Côte d'Ivoire : la CIE est souvent citée comme une des entreprises les plus performantes de la région. Elle bénéficie d'une meilleure qualité de service et d'une plus grande fiabilité du réseau, ce qui lui permet d'exporter de l'électricité.
La performance de Senelec est comparable à celle de ses pairs, mais le pays doit poursuivre ses efforts pour réduire la fréquence et la durée des coupures. La modernisation des infrastructures de transport et de distribution, comme celle que Senelec est en train de mettre en œuvre, est essentielle pour améliorer ces indicateurs.
Stratégie de croissance et clientèle
La croissance de la clientèle de Senelec, en particulier le succès du prépaiement (Woyofal), est une stratégie réussie qui pourrait inspirer d'autres pays.
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Ghana et Côte d'Ivoire : Ces pays ont également mis en place des systèmes de prépaiement, mais la forte adoption au Sénégal est un point fort. Cela permet de mieux gérer les recettes et de réduire les impayés.
La stratégie de Senelec, qui mise à la fois sur l'augmentation de la capacité de production, l'intégration des énergies renouvelables et la modernisation du réseau, est en ligne avec les politiques énergétiques de la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest. Le défi pour Senelec, tout comme pour ses voisins, sera de maintenir un équilibre entre le coût de l'énergie, la fiabilité du réseau et la transition vers des sources plus durables.