🗞️ Actualités sectorielles
🌊 Une mer de plus en plus lointaine
L’exploitation gazière offshore au large de Saint-Louis bouleverse les équilibres de la Langue de Barbarie. À Guet-Ndar, quartier emblématique des pêcheurs, les voix s’élèvent face à la raréfaction des ressources, les tensions sociales et l’émigration clandestine. Témoignages, chiffres et perspectives.
« Avant, on partait à Jatara et on revenait avec des pirogues pleines. Aujourd’hui, on s’épuise pour presque rien. »
Ce constat, partagé par de nombreux pêcheurs de Guet-Ndar, illustre la réalité d’un secteur en crise. Les zones de pêche les plus poissonneuses sont désormais partiellement interdites d’accès, en raison des périmètres de sécurité imposés par les installations gazières du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Résultat : des trajets plus longs, des coûts plus élevés, et des captures en baisse.
⚠️ Des impacts multiples, une vulnérabilité croissante
Le rapport d’étude menée par Lumière synergie pour le développement (LSD) en juillet 2024 révèle que 69 % des pêcheurs interrogés attribuent la baisse de leurs revenus à l’exploitation gazière. Cette précarisation touche particulièrement les chefs de famille, majoritaires dans la profession, qui cumulent responsabilités économiques et sociales. Les veufs et divorcés, souvent isolés, figurent parmi les plus vulnérables.
🌍 Pollution, collisions et colère sourde
Outre les pertes économiques, les pêcheurs dénoncent les incidents en mer : collisions avec les navires de surveillance, pollution marine, perturbation des écosystèmes. Le ressentiment monte, alimenté par une RSE jugée défaillante et une absence de compensation tangible. À Guet-Ndar, des manifestations spontanées ont déjà eu lieu, ciblant l’emprise de BP sur la zone de Jatara.
🚪 L’émigration comme dernier recours
Face à l’impasse, certains capitaines de pirogue font le choix de l’exil. L’étude documente une recrudescence de départs clandestins, motivés par le désespoir et l’absence de perspectives. Une ironie tragique dans un contexte où le gaz, censé être une promesse de développement, devient le catalyseur d’une fuite vers l’inconnu.
🛠️ Quelle résilience pour demain ?
Le CLPA (Conseil Local de Pêche Artisanale) tente de jouer les médiateurs, en renforçant les capacités des pêcheurs et en favorisant le dialogue avec les autorités et les entreprises. Mais la confiance est fragile. Pour éviter une fracture durable, des stratégies différenciées doivent être mises en place, adaptées aux profils et aux besoins spécifiques des communautés de la Langue de Barbarie.
« Avant, on partait à Jatara et on revenait avec des pirogues pleines. Aujourd’hui, on s’épuise pour presque rien. »
Ce constat, partagé par de nombreux pêcheurs de Guet-Ndar, illustre la réalité d’un secteur en crise. Les zones de pêche les plus poissonneuses sont désormais partiellement interdites d’accès, en raison des périmètres de sécurité imposés par les installations gazières du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Résultat : des trajets plus longs, des coûts plus élevés, et des captures en baisse.
⚠️ Des impacts multiples, une vulnérabilité croissante
Le rapport d’étude menée par Lumière synergie pour le développement (LSD) en juillet 2024 révèle que 69 % des pêcheurs interrogés attribuent la baisse de leurs revenus à l’exploitation gazière. Cette précarisation touche particulièrement les chefs de famille, majoritaires dans la profession, qui cumulent responsabilités économiques et sociales. Les veufs et divorcés, souvent isolés, figurent parmi les plus vulnérables.
🌍 Pollution, collisions et colère sourde
Outre les pertes économiques, les pêcheurs dénoncent les incidents en mer : collisions avec les navires de surveillance, pollution marine, perturbation des écosystèmes. Le ressentiment monte, alimenté par une RSE jugée défaillante et une absence de compensation tangible. À Guet-Ndar, des manifestations spontanées ont déjà eu lieu, ciblant l’emprise de BP sur la zone de Jatara.
🚪 L’émigration comme dernier recours
Face à l’impasse, certains capitaines de pirogue font le choix de l’exil. L’étude documente une recrudescence de départs clandestins, motivés par le désespoir et l’absence de perspectives. Une ironie tragique dans un contexte où le gaz, censé être une promesse de développement, devient le catalyseur d’une fuite vers l’inconnu.
🛠️ Quelle résilience pour demain ?
Le CLPA (Conseil Local de Pêche Artisanale) tente de jouer les médiateurs, en renforçant les capacités des pêcheurs et en favorisant le dialogue avec les autorités et les entreprises. Mais la confiance est fragile. Pour éviter une fracture durable, des stratégies différenciées doivent être mises en place, adaptées aux profils et aux besoins spécifiques des communautés de la Langue de Barbarie.
